Le littoral de l’archipel Guadeloupéen représente une des richesses les plus importantes du territoire et concentre d’importants enjeux socio-économiques, écologiques et culturels. Cette zone fragile, à l’interface entre la terre et la mer, représente un linéaire d’environ 620 km de côte, exposés aux phénomènes d’érosion et de submersion.

Une variété de paysages

Des plages de sables, des zones humides de mangrove jusqu’aux falaises escarpées, il existe une très grande diversité d’environnements et de morphologies côtières, résultat de la complexité de l’histoire géologique de l’archipel.

Anse Caraïbe sur la côte sous le vent de la Basse-Terre, Pointe-Noire

Anse Caraïbe sur la côte sous le vent de la Basse-Terre, Pointe-Noire

DEAL, 2009

La Basse-Terre volcanique

La Basse-Terre, d’origine volcanique plus récente, présente des reliefs importants avec des fortes pentes. L’extension de la plaine côtière est peu développée et la présence de récif est généralement limitée à l’exception des secteurs du Grand et du Petit-Cul de Sac Marin au nord. Le littoral de la Basse-Terre est découpé avec la présence de cap rocheux et de baie, au sein desquelles se trouvent des plages de sables volcaniques de quelques centaines de mètres à un kilomètre, ouverte vers le large (Sainte-Rose, Deshaies, Pointe-Noire et Bouillante par exemple). Le reste du littoral de la Basse-Terre est essentiellement rocheux.

Falaise du Nord de la Grande-Terre, Anse Bertrand Pointe du Piton

Falaise du Nord de la Grande-Terre, Anse Bertrand Pointe du Piton

DEAL, 2009

La Grande-Terre calcaire

La Grande Terre, constitue une plateforme calcaire reposant sur un substratum volcanique ancien. Elle présente une morphologie tabulaire, plus ou moins surélevée selon l’influence la tectonique, avec des côtes à falaises escarpées au nord et des plaines côtières étendues à l’ouest, occupée par la mangrove (Plaine des Abymes, de Grippon et Marais de Port-Louis par exemple). Les formations récifales sont présentes au sud et localement à l’est qui constituent une protection naturelle des vagues du large, généralement associées à la présence de plage coralliennes de sable blanc (Le Moule, Saint-François et Saint-Anne). Des grandes plages, ouvertes sur l’océan s’étendent également entre Port-Louis et Anse Bertrand.

Des secteurs plus abrités du Grand et du Petit Cul de Sac Marin se sont constitués, à l’interface entre la Grande-Terre et la Basse-Terre. Ils communiquent à travers la rivière salée. Ces zones peu profondes sont propices au développement de la Mangrove et des barrières récifales pour constituer un écosystème riche et diversifié, protégé au nord par le parc national.

Archipel des Saintes

Archipel des Saintes

DEAL, 2009

Les dépendances

A l’image de la Grande-Terre, les îles de la Désirade et de Marie-Galante sont également plus anciennes et associés à des formations calcaires. Les deux îles présentent des falaises escarpées au nord et des côtes basses rocheuses ou sableuses avec la présence de récifs frangeants au sud.

L’archipel des Saintes, d’origine volcanique plus récente, présente des reliefs importants avec une côte très découpées en anses et en baies entre les caps rocheux.